Laser CO2 chirurgical
Comment fonctionne le laser CO2 en mode continu (= mode chirurgical) ?
Le laser CO2 est un laser qui émet une lumière à 10600 nanomètres; cette longueur d'onde cible l'eau. Comme toutes les cellules du corps sont composées d'eau, ce laser est conçu pour détruire des tissus indésirables. Il permet une destruction fine et contrôlée de la lésion dermatologique, comme si l'on travaillait avec un stylo à pointe fine. Ainsi, il est possible de traiter toutes les lésions bénignes comme les kératoses, les "excroissances de peau", les boules de chair (molluscum pendulum), etc...
Comment se déroule la séance ?
Pour une lésion de petite taille, le traitement se réalise sans anesthésie ou sous anesthésie topique (application d'une crème 1h30 avant la séance). Pour une lésion plus volumineuse, le docteur réalise une anesthésie locale par injection de Xylocaïne.
Après désinfection de la peau et l'anesthésie installée, le laser procède à la "vaporisation" de la lésion, pour aboutir à sa destruction.
Une fois l’acte fini, il restera une plaie propre, recouverte d'une croûte, qui nécessitera l'application d'une crème cicatrisante pour obtenir la meilleure cicatrisation possible.
Quelles sont les suites après la séance ?
Des picotements peuvent être ressentis juste après l’acte laser.
Les soins locaux (crèmes, pansements - selon la zone traitée) sont réalisés jusqu’à cicatrisation complète (c’est à dire jusqu’à reconstitution complète de la peau).
Une fois la cicatrisation terminée, une cicatrice rosée résiduelle peut persister, plus ou moins visible en fonction de la taille de la lésion traitée. Cette couleur s’estompe en quelques mois pour devenir moins visible, une trace claire le plus souvent. Nous vous conseillons de protéger la cicatrice du soleil, en appliquant un écran total.
Peut-il y avoir des complications ?
Une surinfection de la lésion traitée : elle est exceptionnelle. Toute douleur persistante, la présence de pu doivent nous être signalés ; une prise en charge adaptée sera alors mise en place.
Une allergie à une crème cicatrisante ou un pansement utilisés après le laser, causant démangeaisons et rougeurs
Une hyperpigmentation prolongée (quelques mois) surtout pour les peaux foncées ou métissées, que nous prenons également en charge au cabinet.
Pour de très petites lésions, comme des excroissances de chair de petite taille, si le patient ne souhaite pas ou ne peut pas avoir une électro-coagulation (pace-maker), on peut alors lui réaliser d'emblée une courte séance de laser CO2.